SOMMAIRE DU N° 18
- La politique en faveur des arts plastiques Le texte intégral de la conférence de presse de Catherine Trautmann.
- La présence des artistes au coeur de l’institution. Liste des artistes nommés dans les instances consultatives.
- Une rose sans épines : la place des artistes.
- Pour ne pas désespérer les artistes : la mise en place d’un centre de ressources.
- Les FRAC relèguent les artistes au rang de clients : extrait de la conférence de presse.
- L’art de la correspondance avec la DAP
- Précisions sur les FRAC.
- Les centres de formation de plasticiens intervenants.
- Télé Internet
EDITO
Au cœur des artistes
Commentaire du CAAP à propos de l’allocution de Catherine Trautmann, ministre de la culture et de la communication (Conférence de presse sur la politique en faveur des arts plastiques du jeudi 10 février 2000)
Après quelques mois, comprenez après un an et trois mois, Catherine Trautmann s’exprime pour la deuxième fois sur les arts plastiques.
Les grandes lignes de son allocution sont dans le droit fil de celle du Congrès de Tours, nov. 1998 : soutien à l’art contemporain et à ses structures, charte de mission de service public pour les institutions, revalorisation de l’enseignement artistique, modernisation de la DAP. A la lecture du dossier de presse, on s’aperçoit que la plupart de ces chantiers n’ont pas encore atteint la phase finale. Le piétinement serait-il le pas cadencé de la DAP ? Était-ce une séance de voeux pieux, ou une simple réponse aux impatiences, ou encore un dernier baroud pour vaincre les résistances ?
Pour camoufler cette vive lenteur, on a ressorti l’étendard du dialogue avec les artistes ; il ne trompe personne puisqu’il n’y a pas vraiment de dialogue, aucune instance de concertation n’ayant été mise en place avec les artistes sur aucun de ces sujets. Deux ans après la remise du pré-rapport sur l’enseignement artistique de la Commission Imbert, la situation n’a pas évolué. Les enseignants des écoles nationales d’art, qui ont manifesté devant le ministère le 19 novembre dernier, attendent toujours l’amélioration de leur statut : des propositions doivent à nouveau être formulées pour la prochaine rentrée scolaire ; les orientations retenues semblent actuellement s’orienter non plus vers le statut des assistants des écoles d’architecture mais vers celui des professeurs agrégés. Quant aux enseignants des écoles territoriales, il n’en n’est plus question. La grande réforme de l’enseignement artistique a vécu, si personne ne l’avait déjà compris. la modernisation de la DAP doit accoucher d’un nouvel organigramme, « actuellement en cours d’approbation ».
Il est conçu en fonction des destinataires :
- les étudiants et enseignants,
- artistes et leurs partenaires (marché),
- les publics et les institutions de diffusion.
Fort bien, permettez juste une question : devant le déficit- ou l’incapacité ? - de délivrer une information, qui préviendra les artistes de ce changement des structures et sans doute de leurs interlocuteurs ? Aucune décision de créer un moyen de communication n’accompagne cette « impulsion nouvelle », malgré nos demandes.
Pour commencer, la DAP ne pourrait-elle pas diffuser le dossier de presse, qui contient un ensemble de données (sous forme de fiches) inaccessibles pour le commun des artistes ?
