SOMMAIRE DU N° 33
- La retraite complémentaire des artistes.
- Assises régionales de la culture en Ile de France.
- Gratuité au Louvre : il n’est plus nécessaire de cotiser à l’association La Maison des Artistes.
- L’équipe de l’association La Maison des Artistes se bat… pour réduire les droits des artistes.
- Le décret sur l’obligation de décoration des bâtiments publics, 1%.
- Une réponse de la DAP (Délégation aux arts plastiques, Ministère de la culture) sur l’obligation d’identification sociale pour bénéficier des aides aux artistes.
- Faits divers : Les “Césars” de l’art contemporain
EDITO
ENCORE ET TOUJOURS
Jour après jour, de réunion en réunion, de courrier en courrier, les membres du CAAP, qui vous représentent, participent à diverses concertations au cours desquelles ils tentent de faire avancer les dossiers selon les points de vue que nous défendons. Ce travail en sourdine, de longue haleine, nous permet de bien connaître l’état actuel des enjeux et les positions respectives des institutionnels, des politiques mais également des diverses organisations professionnelles qui défendent les droits des plasticiennes et des plasticiens.
Nous cherchons à faire avancer le dossier de la formation continue. Le CAAP et la FRAAP - Fédération des Réseaux et Associations d’Artistes - ont demandé lors de la réunion de concertation sur le droit de suite, qui a eu lieu le 1 février 2005 au Ministère de la Culture, qu’elle puisse être dispensée dans le réseau des écoles d’art qui possèdent à la fois les lieux et les plateaux techniques et qui sont inutilisées pendant les vacances scolaires.
La DAP (délégation aux arts plastiques) a fait une rapide enquête à ce sujet. Celle-ci montre que la formation professionnelle dans les écoles d’art est à ce jour inexistante, mais qu’un fort potentiel existe. Lors d’une réunion, Madame Le Guével, Déléguée adjointe, a indiqué à ce sujet que les DRAC seraient mobilisés pour développer des projets avec les régions (la formation professionnelle est une de leurs missions). Pour dépasser les bonnes intentions, et au moment où un certain nombre de régions cherchent pour les arts plastiques des pistes d’interventions, il serait pertinent, en plus des écoles d’art, de consulter les associations d’artistes qui pourraient, pour certaines d’entre elles, être porteuses de ces projets de formation (organisation des formations d’un point de vue logistique et pédagogique en relation avec l’école d’art, recrutement des formateurs, suivi, etc.).
La FRAAP au niveau national, pourrait dans un premier temps recenser les associations désireuses de s’engager dans des projets de formation et établir avec la Délégation aux arts plastiques un cahier des charges à cet effet.
Nous publions dans ce bulletin le décret relatif à l’obligation de décoration des constructions publiques (décret sur le 1% ) qui vient de paraître. Chacun remarquera les diverses novations et en particulier l’obligation pour le DRAC de nommer dans le comité artistique, en tant que personne qualifiée, un représentant des artistes choisi sur les listes fournies par les organisations professionnelles. Le CAAP a demandé que soit inscrit dans la circulaire d’application, qui est en cours de rédaction, l’obligation d’une indemnisation des artistes qui siègeront : si cette mesure est respectée, ce sera une des premières commissions où les artistes sortiront enfin de la gratuité et du bénévolat (actuellement seuls les artistes, qui siègent dans la commission professionnelle de la Sécurité sociale/MDA, sont indemnisés). Nous espérons avec ce décret sur le 1% voir émerger un début de transparence au sein d’un système de fonctionnement pour le moins opaque. Pourtant, le seuil à partir duquel la commission doit être consultée a été triplé (30 000 euros). Ce qui veut dire qu’en dessous de cette somme, le maître d’œuvre, l’utilisateur et le DRAC ont la possibilité de décider sans consultation, ni information. Le CAAP est opposé à cette façon de procéder et demande à ce que des bilans soient établis qui permettent d’apprécier l’incidence de ces nouvelles dispositions.
D’autres chantiers sont engagés : au sujet encore et toujours du fonctionnement des FRAC, à propos des retraites des artistes ou encore sur la prise en charge des accidents du travail. Il s’agit encore et toujours, d’un côté de contribuer à former les outils sociaux qui accompagnent notre activité professionnelle ; et d’un autre, de s’interroger sur le fonctionnement réel d’institutions dont les missions avaient été définies pour soutenir cette activité.
Le CAAP