- « Comptabilité de trésorerie » et « Comptabilité d’engagement »
En comptabilité, il existe deux méthodes d’enregistrement dans les comptes : la comptabilité de trésorerie (qui enregistre les paiements et les encaissements) et la comptabilité d’engagement (qui enregistre les dettes et les créances). Dans le premier cas, ce sont les dates des mouvements de trésorerie (l’argent qui entre ou qui sort) qui sont prises en compte pour enregistrer l’écriture, dans le second cas ce sont les dates des factures émises ou reçues.
- Les rémunérations (droits d’auteur, ventes d’œuvres, etc.) des artistes-auteurs entrent fiscalement dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC). La comptabilité tenue est normalement une « comptabilité de trésorerie ». Mais vous avez la possibilité d’opter pour une « comptabilité d’engagement ».
- Avantages et inconvénients des deux méthodes
La comptabilité de trésorerie est de loin la plus simple à mettre en place et celle qui fait perdre le moins de temps, elle permet donc de consacrer plus de temps à son cœur de métier. Le coût est moindre si vous faites appel à un comptable pour tenir vos comptes.
La comptabilité d’engagement permet un meilleur suivi du recouvrement des factures émises (créances) et de la gestion des fournisseurs (dettes). Elle donne une bonne information sur la situation financière de l’artiste-auteur mais elle est plus compliquée à mettre en place et surtout elle génère une démultiplication importante du nombre d’écritures comptables.
- Option pour une « comptabilité d’engagement »
Lors de votre déclaration d’activité, au moment de votre inscription sur le site CFE-Urssaf, l’option « créances/dettes » est proposée.
Si vous voulez opter ultérieurement, l’option doit être formulée avant le 1er février de la première année au titre de laquelle vous voulez appliquer cette méthode. La demande est effectuée sur papier libre au service des impôts des entreprises (SIE) dont vous dépendez.