SOMMAIRE DU N° 10
- À propos des écoles. Le pourquoi du comment de la nécessité d’un tel dossier
- Colette Garraud. Intervention de la présidente de la coordination des enseignants des écoles d’art.
- Deux cas d’école. Les écoles d’art de Cambrai et de Pau se retrouvent sur la touche.
- Entretien avec Pabick Talbot. La situation générale des écoles d’art.
- Questions à Jean-Pierre Greff. Le statut des enseignants et la politique de recrutement
- Guide pour un discours universel de la critique
EDITO
Prendre le Caap européen
À travers l’ensemble des perspectives qui lui sont ouvertes aujourd’hui. le Caap prend doucement mais sûrement le chemin de l’Europe. Alors que les réponses aux questions que nous avons posées au ministère se font toujours attendre, les premières alliances se préparent.
L’essentiel de ce numéro est consacré aux écoles d’art en France, à leur situation et à leur devenir à travers des entretiens, des témoignages et des enquêtes. Antoine Perrot, dans un texte en page 2, propose pour le Caap une analyse et détaille également l’identité et les fonctions de l’ensemble des intervenants qui ont bien voulu intervenir sur ce dossier de 12 pages.
Tout en vous invitant à prendre connaissance du contenu forcément très intéressant... de cette publication, et dans l’attente des résultats et des suggestions de la commission Imbert, je vais, afin de ménager votre endurance, vous faire part d’une rencontre récente. En effet, nous avons eu le plaisir de rencontrer une représentante de la National Artists Association, organisation professionnelle anglaise comparable à la notre. La N.A.A., qui a une dizaine d’années d’existence, compte aujourd’hui pas moins de 3 000 adhérents en Angleterre. Il s’agit d’une association fonctionnant sur les mêmes principes que ceux du C.A.A.P. et dont le travail accompli et l’expérience lui permettent aujourd’hui d’entreprendre la réalisation d’un véritable réseau en regroupant plusieurs organisations des différents pays européens, belge, espagnole, allemande, etc.
Le but est de parvenir dans un avenir proche, à constituer un réseau suffisamment important et conséquent pour parvenir à nous faire entendre, de façon incontournable, au niveau européen, et de faire de chacune de ces organisations la représentante de toutes les autres dans leurs
pays respectifs.
Nous avons été naturellement très sensible au choix de la N.A.A. qui a considéré que notre association était la mieux à même, à travers ses objectifs et le travail qu’elle a effectué, de représenter en France les artistes plasticiens européens.
Cette prise de contact, au demeurant fort sympathique, avec la N.A.A. nous a permis de faire un bilan de nos différentes actions et d’établir un comparatif des situations anglaises et françaises. Cet entretien nous a également permis d’envisager un certain nombre d’actions communes parmi lesquelles nous pouvons .retenir dès à présent deux projets qui devraient voir le jour dans des délais relativement brefs :
1) La traduction de nos bulletins respectifs et leurs distributions simultanées par la N.A.A. et le CA.A.P. À leurs membres.
2) La réunion sur un site web unique de l’ensemble de nos informations et décisions.
Si le principe de traduction n’est pour l’instant envisagé qu’avec la N.A.A., le site internet pourrait facilement et rapidement recevoir les informations de l’ensemble des organisations concernées au niveau européen.
Dans ce dernier cas, nous pouvons parfaitement envisager que chaque organisation préserve, à travers leurs formes et leurs contenus, leur identité propre, et qu’une partie du site soit consacrée plus particulièrement aux compte-rendus de nos actions et de nos décisions communes.
Cela dit, je vous laisse en tête à tête avec ce dossier, non sans vous préciser que nous nous sommes permis, en remplacement de la rubrique de l’épingleur (en vacances), de vous proposer en dernière page, un petit « Guide à l’usage des amateurs d’art pour un discours universel de la critique » qui aura le mérite, faute d’être constructif, de détendre l’atmosphère.